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Ces ventouses sont de petits vases à large ouvertures que l’on applique sur la peau, et dans lesquels on raréfie l’air, en y brûlant du coton, pour appeler le sang à la peau.
On peut aussi utiliser des ventouses scarifiées : ventouses qu’on applique sur une partie après y avoir fait de légères coupures, des scarifications pour déterminer un écoulement de sang.
Les ventouses servaient à
traiter les infections respiratoires.
Les sangsues étaient vendues chez le pharmacien. L’application des sangsues correspondait aux saignées pratiquées pour chasser « les mauvaises humeurs ».Lorsque l’on veut faire une application de sangsues, on les choisit de moyenne grosseur, puis on les laisse jeûner quelque temps avant de s’en servir.
Avant de les poser, on rase la partie choisie et on nettoie au savon ; on humecte ensuite avec un peu d’eau sucrée. Pour les empêcher de serpenter, on les emprisonne dans une cavité d’un verre à liqueur renversé sur les téguments. Pour se fixer sur la peau, elles appliquent la ventouse orale sur le point qu’elles veulent entamer ; alors les tubercules dentifères prennent de la rigidité ; ils se contractent, et les denticules qu’ils supportent incisent en se mouvant la portion de peau qui les séparent. Aussitôt le sang coule de chacune des entailles, et l’animal, par un mouvement de succion, le fait passer dans son œsophage et dans son vaste estomac. Une fois en action , les sangsues doivent être laissées tranquilles, on peut les couvrir d’un pli du drap ou d’une serviette. On les voit peu à peu se remplir et une fois repues, elles se détachent et tombent d’elles mêmes. Une sangsue de taille moyenne extrait environ 16 grammes de sang.
L’emploi des sangsues fut remplacé soit par des ventouses scarifiées.
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Ventouses (XIX ème – milieu XX ème siècle)
Bocal à sangsues |