Il existe de nombreuses sociétés de musique à Tourcoing. Chaque quartier, lors des différentes fêtes, est représenté par son harmonie ou sa fanfare. Ces sociétés musicales ont foisonné à partir de la seconde moitié du XIXème siècle. |
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En 1852, une société de chant choral est fondée : ce sont les célèbres Crick–Sicks. On ne peut citer ici que quelques noms tels Amand Gilain vice–président puis, à partir de 1858, président, Jules Leblan, également président, ou Jean–Louis Rosoor, directeur musical, tant est grande la notoriété de ce groupe. D’ailleurs, c’est sous la baguette de ce dernier que les Crick–Sicks volent de victoire en victoire pendant plus de vingt–cinq ans. Leur bannière leur fut offerte par la ville après le glorieux concours de Gand, en 1856, à la suite d’une souscription publique. On peut y lire sa devise : " Emulation, concorde, persévérance ".
L’Harmonie Municipale est, avec les Crick–Sicks, la plus ancienne société de musique tourquennoise. Elle est fondée en 1855 en remplacement de la Société Philharmonique, dissoute en 1853. Elle connaît une éclipse de quelques années après sa dissolution en 1882 pour n’avoir pas prêté son concours à la distribution des prix aux enfants des écoles communales laïques. Elle n’est reconstituée qu’en 1889, après avis favorable du Conseil municipal, donné le 10 août 1888.
Au début du XXème siècle, il existait à Tourcoing une société nommée " Les Gais Pédaleurs " composée de fervents de la bicyclette. Leur activité essentielle était la promenade, mais cinq ou six musiciens les accompagnaient. Ce groupe ayant disparu, en 1906, quelques Tourquennois décident de fonder une société alliant " le sport et l’art " : c’est la naissance de la Fanfare cycliste de la Marlière. Elle participe à de nombreuses manifestations et est notamment invitée à plusieurs reprises au Parc des Princes, à Paris, pour l’arrivée du Tour de France. Il faut noter qu’à cette époque, il n’existe que deux fanfares cyclistes en France.
La Clique Scolaire est créée le 28 juin 1900 par la Caisse des Ecoles de la ville de Tourcoing. Gustave Dron, sénateur–maire de la ville en est l’un des fondateurs. Cette société se donne pour but de " former des tambours, clairons et trompettes, pour rehausser l’éclat des manifestations scolaires, sportives et autres. Elle entend ne prêter son concours qu’aux associations dégagées de tout caractère confessionnel ou politique. Enfin, elle sert de préparation au service militaire ". Les musiciens sont recrutés dans les écoles communales avec l’aide des directeurs d’école. Enfin, le premier uniforme des tambours et clairons scolaires date de juillet 1903 : il consiste en un classique costume de marin. |