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Terrain de la future ZUP en 1962
La piscine tournesol
Crèche de la Bourgogne |
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Le quartier de la Bourgogne en 1962 n’est composé
que de quelques foyers d’habitation au milieu de champs et
de vergers : il resemble encore beaucoup à
ce qu’il
était au début du XXème siècle. Mais les
effets du baby–boom qui a suivi la guerre 39–45 vont transformer
lepaysage de ce quartier du nord de la ville. Tourcoing a
vu sa population s’accroître sans relâche depuis
1945 et cette évolution démographique appelle
la construction de logements pour héberger ces nouveaux
venus.
Dès les premières années de l’après–guerre,
de nouveaux espaces avaient été
conquis : le
Brun–Pain, le Pont Rompu, les Orions... Mais ces efforts sont
insuffisants : l’urgence de nouveaux logements se fait tojours
sentir. Le quartier de la Bourgogne, avec ses 60 hectares
disponibles, apparaît comme un lieu idéal pour
ces besoins impératifs. Il doit aussi permettre de
donner une habitation convenable aux mal logés.
En 1957, la municipalité acquiert des terrains entre
la Marlière et la rue de l’Yser. En 1961, une délibération
du Conseil municipal juge d’utilité publique l’aménagement
de cette partie de la ville. Et le 16 juin 1962, Jacques Maziol,
ministre de la construction, signe en mairie de Tourcoing
l’arrêté de la délimitation de la Z.U.P.
de la Bourgogne : c’est la naissance officielle du quartier.
Le chantier débute en 1964 : il est confié à
l’architecte M. Willerval, grand prix de Rome. La S.A.R.R.T.
(Société d’Aménagement de la Région
de Roubaix–Tourcoing) se voit confier les travaux.
L’architecte Willerval veut éviter les grands ensembles
qui existent dans la région parisienne et s’oriente
plutôt vers une organisation aérée et
agréable : dans cette optique, il fait alterner les
maisons individuelles, les plain–pieds et les immeubles collectifs
auxquels s’ajoutent 4 tours de 9 étages. Il agrémente
ces ensembles d’habitation de squares et d’espaces verts.
L’intérieur des logements est spacieux, confortable
: les premiers habitants qui s’installent au printemps 1966
dans les 425 premiers logements terminés sont satisfaits.
De nombreux jeunes ménages sont ainsi séduits
et le quartier rencontre un vif succès.
Les constructions se poursuivent jusqu’à la fin des
années 70 : au total 3350 logements dont plus de 800
maisons individuelles sont ainsi élevées en
quelques années.
Rapidement aussi des équipements viennent les compléter
: une première église provisoire (1967), le
gymnase (1970), le parc
de l’Yser (1970), le supermarché (1971), le centre
social (1973), la crèche (1974), la bibliothèque
(1974), la mairie annexe (1974); et 1978 permet aux habitants
de plonger dans la nouvelle piscine.
Ces équipements témoignent de l’organisation
du quartier comme le font les animations qui se développent
: festivités, dynamisme des associations. Ainsi en
1979 chacun peut montrer ses talents de danseur à la
première fête de la Saint–Jean du quartier.
Le quartier est devenu un lieu agréable où il
fait bon vivre.
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