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La Grande Place en 1850
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La Station en 1850
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La rue Nationale en 1885
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La place Saint Jacques et la rue de Gand en 1885
  L’aménagement de bâtiments publics se fait en parallèle au développement urbain : ce sont autant d’adaptations à l’évolution de la cité.Bâtiment public par excellence, la mairie occupe une place centrale dans la ville. En 1850, et d’ailleurs depuis les origines, elle ferme la Grand’Place (parcelle 750). Au cœur de la cité, l’édifice communal s’imbrique dans un environnement de maisons de notables et de commerçants. En 1885, édifice public majeur, le nouvel Hôtel de Ville est construit non loin de la Grand’Place. Œuvre de l’architecte Charles Maillard, ses travaux débutent en 1866 et l’administration municipale s’y installe dès 1873.
A proximité se trouve le Conditionnement créé en 1863. Il est chargé de vérifier la qualité des matières premières textiles. Le magasin est installé de 1876 à 1886 à l’angle des rues Desurmont et des Jardins. A cet emplacement est ouvert en 1896 le Conservatoire de Musique.
Le Conditionnement est directement issu de l’essor de l’industrie textile : il en est de même de l’aménagement des gares.

En 1850, la Station, ou gare, est presque toute neuve puisque construite vers 1846 : elle comprend alors, outre la gare proprement dite, des maisons et magasins (parcelle 760) et une remise à locomotive (parcelle 764). Cet ensemble est alors propriété du Domaine public, représenté par la Compagnie du Chemin de fer du Nord.
En 1885, la petite gare construite en 1846 ne suffit plus à l’importance économique de la ville. Au–delà de la gare des voyageurs, d’autres bâtiments ont été agrandis ou construits : salle d’attente et bureaux de douane, octroi, lampisterie, halles aux marchandises, quais couverts.
Pour 1906, une nouvelle gare monumentale est reconstruite, mais reculée vers la rue d’Hondschoote.
En 1882, pour alléger le trafic de la gare centrale, une gare est construite dans le quartier des Francs. Par conséquent, elle est de moindre importance : quai, halle aux marchandises, gare des voyageurs, lieux d’aisance, bâtiment des pompes à incendie.
La ville n’est pas en reste non plus en ce qui concerne l’assistance aux personnes, jeunes et moins jeunes. En effet, l’hospice, situé près de l’église Saint–Christophe, est fondé sous l’impulsion de Mathilde ou Mahaut de Guisnes en 1260. En 1827, apparaît la chapelle, édifiée entre 1644 et 1656. En 1885, l’hospice s’est étoffé de différents bâtiments dont un ouvroir et une école. L’entrée s’effectue par la rue d’Havré.

Tourcoing bénéficie aussi, dès 1846, rue Nationale, d’un hôpital qui accueille les malades et les blessés. En 1885, suite aux agrandissements, on y trouve les bâtiments suivants : le Bureau de Bienfaisance (parcelle 838), l’Hôtel Dieu (parcelle 837), la chapelle (parcelle 836) et d’autres annexes (parcelle 835bis). Il dispose également d’un jardin de 23,25 ares (parcelle 835).
Non loin de l’hôpital, au bout de la rue Nationale, un Abattoir est construit entre 1853 et 1860. En 1885, il comporte différents bâtiments : une fabrique d’engrais, un magasin de suif et abattoir de chevaux, une suiferie–fosse à fumier, une triperie–magasin, une étable, une suiferie–cuirs–buanderie, un brûloir, une porcherie, deux écuries, trois échaudoirs, un réservoir, un bureau–bascule, une maison de concierge, une écurie–magasin, une maison.
Les écoles quant à elles sont peu nombreuses en 1827, et sont en fait concentrées dans le Centre Ville. Ainsi, proche de l’Hospice qui en est propriétaire, une école chrétienne et un collège accueillent les enfants de la ville.
Vers la fin du XIXème siècle et sous l’impulsion des lois Jules Ferry, des écoles sont construites dans de nombreux quartiers de la ville. La rue des Cinq Voies est dotée d’une école de garçons, actuellement école primaire Victor Hugo. Les filles quant à elles vont à l’école rue de l’Epidème. Face aux besoins d’une classe ouvrière en pleine croissance, des quartiers en expansion s’enrichissent d’établissements scolaires : ainsi, rue Neuve, répondant à la population ouvrière importante des rues adjacentes, apparaît l’école de garçons de la rue Neuve ; de même, desservant un quartier populaire, où courées et usines se juxtaposent, l’école de filles de la rue du Dragon se présente avec une salle d’asile (maternelle), une classe et une maison. A la Croix Rouge, c’est l’ancienne église qui a été reconvertie en école de filles. L’ancien presbytère quant à lui, sert de logement aux Sœurs enseignantes qui bénéficient également du jardin. La ville de Tourcoing est propriétaire de cet ensemble.

Au Centre Ville, en 1885, à proximité de l’église Saint Jacques, où les Récollets avaient participé à l’enseignement depuis le XVIIème siècle jusqu’à la Révolution française, les bâtiments avoisinants sont à nouveau dédiés à l’éducation : une salle d’asile (maternelle ; parcelle 1857), deux écoles (parcelles 1855 et 1856). A deux pas, les parcelles 1870 et 1872 marquent l’installation d’une école supérieure de garçons, futur Institut Colbert.
Enfin, la fin de ce XIXème siècle est aussi marquée par la construction du Lycée public de Garçons, futur Lycée Gambetta, dont la première pierre fut posée le 4 novembre 1883, à l’issue d’une querelle d’opinion, et qui participe au lotissement du boulevard Gambetta. Les bâtiments s’étalent sur 2,5 hectares.
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