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Au XIXème siècle, lorsqu’un élève entre en troisième, on dit qu’il débute ses "Humanités". Le cycle dure trois ans et s’achève avec la classe de rhétorique, notre première actuelle. Au cours de cette période, l’étude de la littérature est privilégiée. Elle repose surtout sur la culture gréco–latine. Les textes des Anciens doivent forger le caractère des enfants. L’oral, à travers les récitations, les discours et les plaidoyers, occupe l’essentiel du temps de travail. Pouvoir participer aux exercices publics, lors de la distribution des prix de fin d’année, est une récompense importante pour un élève. C’est aussi l’occasion de se distinguer, de s’habituer à paraître et à s’exprimer en public.Depuis 1802, un collège communal, héritier du collège Saint–Bonaventure fondé par les pères Récollets en 1666 et fermé en 1791, dispense un enseignement secondaire aux garçons de la bourgeoisie tourquennoise. Les débuts sont difficiles. A plusieurs reprises, le collège doit déménager. Les effectifs scolaires sont faibles et ne dépassent pas les soixante–dix élèves. Le Conseil municipal envisage même de fermer l’établissement jugeant qu’il s’agit là d’une dépense onéreuse et inutile. En 1823, la nomination de l’abbé FLAJOLET apporte un souffle nouveau au collège, mais la révolution de 1830 provoque une crise. L’abbé FLAJOLET, en raison de ses opinions légitimistes, est congédié. Il émigre en Belgique, tout près de la frontière, où il fonde un nouveau collège. Tous les élèves, sauf un, le suivent. A Tourcoing, le collège se maintient péniblement. Il faut attendre 1838 et l’arrivée de l’abbé LECOMTE pour qu’une nouvelle phase de prospérité s’installe. Les programmes scolaires s’étoffent. En 1853, le collège s’installe dans une ancienne filature, rue de Lille. Parallèlement à cette évolution, l’abbé LECOMTE accentue le caractère religieux de l’établissement. Le collège est placé sous le patronage de la Vierge. Les enfants, externes et internes, assistent chaque matin à la messe. Les ecclésiastiques deviennent largement majoritaires parmi le corps professoral. Ce déséquilibre provoque une crise qui, en 1881, aboutit à la création du lycée d’état et à la conversion du collège communal en Institution Libre du Sacré–Coeur.
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