Au début du XXème siècle, l’instituteur jouit d’un
prestige considérable auprès de la population. On le
respecte pour son savoir et son assurance. Souvent, l’instituteur est issu d’un milieu modeste.
C’est un ancien élève boursier, qui tout au long de
sa scolarité a été soutenu et encouragé par ses professeurs.
Pour sa famille, c’est une récompense à des années de
sacrifices. Trois ans d’études sont nécessaires pour exercer le
métier d’instituteur. C’est à l’Ecole Normale de Douai
que les cours sont donnés. L’école est ouverte depuis
1833 pour les jeunes hommes et depuis 1883 pour les
jeunes femmes. A son entrée, chaque élève doit se munir
d’un trousseau. Les garçons portent un costume et une
redingote noire, les filles de longues jupes et de grands
châles sombres. La discipline de l’internat est très
dure. Les futurs instituteurs reçoivent une instruction
poussée et une éducation morale. Leur comportement doit
être exemplaire.Le diplôme obtenu, on devient instituteur adjoint.
Jusqu’au jour de son mariage il est de tradition que
l’instituteur prennent ses repas à la table du directeur
et loge à l’école. Avant 1914, il existe des différences entre instituteurs
et institutrices. L’instruction des jeunes femmes est
moins poussée et leur salaire plus faible. Pourtant
la maîtresse a un mérite immense. Aimée de tous les
petits, elle sait avec douceur faire accepter aux enfants
le monde rude de l’école.
Horaires d’une journée de travail à l’Ecole Normale