Vers 1850, les écoliers s’installent à cinq sur des
bancs étroits. Les tables, disséminées un peu partout
dans la classe, ne sont pas adaptées à leur taille.
Certains élèves même, faute de place, sont obligés de
s’asseoir par terre. Dans ces conditions, le maître
d’école ne peut se déplacer qu’avec difficulté. Pour apprendre à lire aux écoliers, l’instituteur se
sert d’un tableau de lecture portant des lettres de
l’alphabet. Les cahiers n’existent pas encore. Aussi
pour écrire, les enfants utilisent une petite ardoise
et une craie. Ce n’est qu’à la fin du XIXème siècle que le matériel
et le mobilier scolaire s’adaptent aux besoins des écoliers. Les tables en bois à deux places et les chaises se
généralisent. La classe s’ordonne. Derrière le bureau
de l’instituteur, placé sur une estrade, le tableau
d’ardoise occupe la plus grande partie du mur. Les bouliers et les globes terrestres rendent l’enseignement
plus efficace. Sur les murs, de jolies cartes, gravures
et images complètent les leçons de sciences naturelles,
de géographie et d’histoire. Près de l’estrade, une petite armoire vitrée garnie
de rideaux renferme les livres du maître et la bouteille
d’encre violette. Un poêle réchauffe la classe en hiver. Chaque jour,
un nouvel élève est chargé de l’alimenter et de l’entretenir.