L’Hospice est une fondation du XIII ème siècle. C’est une donation
de Mahaut de Guisnes en 1260 pour les pauvres de Tourcoing.
Cette institution se range à la suite de celles de l’hôpital
Saint – Sauveur (1215) et de l’hôpital Notre –
Dame devenu Hospice Comtesse (1237), tous deux situés à Lille
et de l’Hospice de Seclin.Au XVII ème siècle, les Soeurs
Grises s’y installent : elles y fondent un monastère
et reçoivent la gestion de l’Hospice. Elles ont, en outre,
la mission d’enseigner aux jeunes filles. Elles quitteront
l’Hospice en 1851, et seront remplacées par les Soeurs
de l’Enfant Jésus. La maquette présente l’Hospice
avec ses bâtiments des XVII et XVIII ème siècle et notamment
la chapelle et le cloître qui datent du XVII ème siècle. La
chapelle longe la rue de Tournai. L’aile des pensionnaires
(1719) et l’aile du chapitre (1712) emploient un style
classique français qui contraste avec l’architecture flamande
de l’aile édifiée en 1632.
Hospice
de Tourcoing, ancien monastère Notre–Dame des Anges
>> 1260 Mahaut de
Guisnes fonde un hospice à Tourcoing, cette fondation est un
des signes qui montrent que Tourcoing est alors devenu un bourg
et n’est plus un simple village. Cette donation est confirmée
par la Comtesse Marguerite de Flandre.
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1628 La gestion de l’établissement est confiée
à une communauté religieuse, les Soeurs Grises, franciscaines
venues de Comines qui y créent un couvent. Les bâtiments qui
nous sont parvenus sont en fait leur monastère bâti progressivement
entre 1631 et 1747. Les différentes parties forment un ensemble
harmonieux où se côtoient le style lillois du XVIIème siècle
(la chapelle et l’aile de 1631) et le style classique français
(les trois autres ailes). Deux styles très différents mais des
bâtiments construits dans les mêmes proportions, l’ensemble
est très homogène.La chapelle et son retable, l’un des
plus beaux des Flandres, sont réalisés entre 1644 et 1656. Les
religieuses se consacrent surtout à l’enseignement et ne
développent pas la fonction hospitalière, les bâtiments sont
donc très différents de l’Hospice Comtesse ou de l’Hospice
de Seclin avec leur salle des malades dans l’axe de la
chapelle. Ce qui nous reste est un couvent : le Monastère Notre–Dame
des Anges, le seul couvent intact de la région lilloise et l’un
des très rares de la région Nord – Pas–de–Calais.
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1850 Les religieuses chassées à la Révolution étaient
revenues dans leur maison de Tourcoing où elles poursuivaient
leurs activités d’enseignement, on y avait ajouté un orphelinat
mais elles se refusaient à accroître le nombre de lits pour
les vieilles femmes. En 1850, en conflit avec la ville, les
religieuses quittent l’établissement pour créer une nouvelle
institution rue du Sentier (dans le prolongement de la rue des
Ursulines). Elles emportent avec elles tout ce qu’elles
peuvent, c’est–à–dire le mobilier, les tableaux, les objets
liturgiques......Une nouvelle communauté religieuse arrive,
une administration des Hospices se met en place pour gérer ce
qui restera pendant un siècle et demi l’Hospice Général.
