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Par la loi du 16 septembre 1807 relative au dessèchement des marais, Napoléon impose la mise
en place des plans d’alignements.
« Dans les villes, les alignements pour l’ouverture des nouvelles rues, pour l’élargissement des anciennes (…) seront donnés par les maires »

(Loi du 16 septembre 1807, titre XI, art. 52)

La complexité de l’application de cette loi engendre son abrogation en 1819, mais n’entraîne absolument pas l’arrêt des procédures, notamment à Tourcoing.
L’alignement est la limite entre l’espace public routier et le domaine de la propriété privée. Au fil du temps, la ville s’agrandit et les constructions se multiplient de manière anarchique hors de l’agglomération. Le plan d’alignement permet de contrôler ces nouveaux bâtiments qui sont souvent mal construits, peu solides et pouvant gêner la libre circulation des véhicules ou des personnes.
« La plupart des rues mal alignées présentent des irrégularités choquantes et trop peu d’espace pour la circulation » (Extrait de la délibération du conseil municipal du 12 août 1828).

L’accroissement de la ville exige ainsi pour son embellissement et l’utilité publique l’élargissement et le redressement des rues. Les plans d’alignements sont également un outil prospectif participant à définir les futurs axes d’urbanisation de la ville. Plusieurs plans d’alignements sont dressés à Tourcoing.
Le premier, en 1819, confirmé par la délibération du conseil municipal du 6 mai 1820, concerne avant tout le centre historique de Tourcoing. Mais déjà en 1822 est décidé un deuxième plan d’alignement en raison de l’extension
très rapide de la ville.
Finalement, au cours du XIXème siècle, six plans seront ordonnés en 1819, 1829, 1851, 1857, 1858 et 1865, comme autant de traces de l’extraordinaire développement urbain de Tourcoing.
Le plan d’alignement est composé d’un ensemble de documents comprenant un plan général découpé en « feuilles ». Chaque feuille est numérotée puis reprise dans un format aussi grand que celui du plan général. Selon les années, on recense entre 7 et 31 feuilles ou plans.
Ces plans sont dessinés par le géomètre de la ville qui propose au conseil municipal l’alignement des rues. Il rédige un rapport explicatif joint au plan. Le conseil municipal valide les propositions en signant les plans.
Entre la décision de confection du plan et son application plusieurs étapes sont nécessaires. La première concerne l’exposition des plans à l’hôtel de ville afin que les habitants puissent en prendre connaissance et faire d’éventuelles réclamations. Puis une ordonnance du roi et un arrêté préfectoral confirment la décision du conseil municipal qui peut délibérer pour son application et sa confection définitive. Ces étapes seront peu à peu délaissées au fil des années.
Cette nouvelle réglementation vise également à embellir la ville, à moderniser ses infrastructures et à lutter contre l’insalubrité.

img_authorDossier Archives municipales réalisé par Caroline Seidel, Christine Champion, Jean-Luc Stasyk et Nathalie Barré.

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Visionneuse des plans cadastraux
1819, 1827 & 1850
La ville redessinée - le dossier

Rue du Flocon, plan d’alignement de 1865, 2ème feuille. Archives municipales, série O.
interbas03
http://www.tourcoing.fr/