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L’apparition des établissements de bains date des XVIIème et XVIIIème siècles et correspond à un besoin urgent d’hygiène. Les premières piscines sont construites à l’aide de pieux et de péniches le long des quais de la Seine à Paris et sont appelées Toues puis Gores. On y crée même des écoles de natation où la clientèle est aisée et où il convient de respecter des garanties de vertu, d’honnêteté et de moralité. La plus célèbre d’entre elles sera l’école Deligny dont la piscine (la plus vieille de France) a sombré en 1993.

C’est en 1884, bien après les Anglais et les Allemands, que la première piscine à eau chaude couverte sera construite par l’ingénieur F. D. PHILIPPE. Puis c’est dans le Nord de la France (certainement sous l’influence du mode anglais proche et des conditions météorologiques) que son fils Edmond PHILIPPE, construira les piscines de Lille en 1890, Armentières en 1892, puis Douai, Roubaix. et Tourcoing en 1904. Les constructions de l’époque tentent de satisfaire tant les évolutions des nageurs que de proposer des ablutions dans un souci de propreté. Généralement très longues mais très étroites avec au bout du bassin des rochers et cascades, ces piscines tentent de reproduire la baignade en milieu naturel. Elles seront multifonctionnelles puisqu’elles serviront comme à Armentières de salle de bal après qu’on ait recouvert d’un plancher le bassin.

Mais avec la sportivisation de la natation au début du XXème siècle, les maîtres nageurs, souvent anciens champions à l’image de Paul BEULQUE vont pousser les municipalités à rationaliser les bassins (lignes de fond, extrémité rectiligne avec plots de départ, installation d’un mur à 25 mètres pour pouvoir organiser les compétitions, .). Dès lors, on va construire des piscines à vocation sportive (des temples du sport à l’image de la piscine olympique de Tourcoing ou plus tard de Max DORMOY à Lille). Malheureusement, ces établissements n’attireront pas une clientèle suffisante pour pouvoir les rentabiliser. Dans les années 60, les architectes soucieux de présenter des établissements fonctionnels et peu coteux (piscines Tournesol et Caneton : plan des 1000 piscines) ont alors mis de côté les notions d’accueil et de polyvalence. C’est alors que des sociétés privées ont lancé la mode des parcs aquatiques (Forest Hill, Aqualud) au succès éphémère tant sur le plan de leur rentabilité que sur celui de la fidélité du public. En effet, les pratiques dans ces établissements ne peuvent être que répétitives étant liées à l’infrastructure qui ne peut être modifiée.

Enfin, les dernières constructions comme celles de la piscine Babylone à Villeneuve d’Ascq ne font que reprendre les idées et théories de marketing moderne d’Edmond PHILIPPE émises 100 ans plus tôt.

Si les bains, après la seconde guerre mondiale, ont perdu leur premier objet, l’hygiène, les piscines d’aujourd’hui sont en train de tourner définitivement le dos à leur second objet, le sport de compétition et l’éducation pour épouser finalement une logique de sport loisir et d’une certaine polyvalence.
http://www.tourcoing.fr/
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