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  En 1851, à l’initiative de l’Empereur Napoléon III fut votée une loi ouvrant un crédit de 600000 francs au profit des villes qui mettraient en place des établissements de bains. Le congrès d’hygiène en 1895 se contenta de demander la propagation des bains douches, répondant ainsi aux nécessités d’hygiène et de propreté, approuvant la création des piscines essentiellement comme des nécessités sportives et récréatives. Pour faire reculer son taux de mortalité, la France est prête à investir dans l’hygiène.

Plusieurs municipalités du Nord ont entrepris de faire construire un établissement de bains à la fin du XIXème siècle mais le besoin de référence financière s’est fait sentir avant de "se lancer" dans le chantier.

On assista à l’époque à un appel d’offre aux différents promoteurs. A la fin du XIXème siècle, le but de la société concessionnaire que propose E. PHILIPPE aux villes est de réaliser les projets du Conseil municipal sans qu’il en cote aux contribuables, sans faire d’emprunt, sans aucune avance ni immobilisation de capitaux. Toute l’opération réside dans la garantie d’intérêt et d’amortissement du capital engagé.

Dans les établissements mis en place par E. PHILIPPE, la ville, en retour des prestations de l’architecte, doit fournir l’eau et les combustibles de chauffe à des prix préférentiels, voire gratuitement dans certains cas. Néanmoins, la mairie garde toujours le contrôle des prix et des horaires d’ouverture. Les établissement d’E. PHILIPPE fonctionnent en quasi totalité de la même façon, c’est–à–dire : la ville accorde la concession de la piscine pour 30 ans d’exploitation, cède le terrain, fournit l’eau froide, fournit le gaz aux prix des établissements municipaux, accorde la franchise des droits d’octroi sur les matériaux de construction, sur le combustible et sur le savon et fournit parfois l’eau chaude provenant de la condensation des machines à vapeur des usines particulières. Les frais de construction incombent au concessionnaire auquel la constitution d’une société anonyme au capital de 200 000 francs doit permettre de couvrir la dépense. Pour la constitution de ces Sociétés anonymes, E. PHILIPPE a quelquefois recours au capital actions. Par exemple, à Armentières, les travaux de construction de "L’école de Natation à eau chaude d’hiver et d’été" sont financés par la mise en vente de 400 actions de 500 francs chacune, soit un total de 200 000 francs de capital actions. Dans ce cas, la subvention municipale, consentie par la Mairie pour la durée de la concession, peut être déléguée aux actionnaires. Les intérêts des souscripteurs sont de ce fait "en sauvegarde" de manière absolue. En retour des avantages qu’elle fournit, la municipalité se réserve le quart des bénéfices s’ils dépassent un certain taux, et impose au concessionnaire un tarif réduit pour la délivrance de bains aux classes laborieuses.

En réunissant tous les genres de bains, Edmond PHILIPPE semble avoir réussi à minimiser le tarif des bains populaires et même à se rapprocher de la gratuité en faisant payer les bains de luxe plus cher. Les frais d’exploitation qui devaient être minimes, sont vite apparus comme un problème majeur. Si la rentabilité des établissements proposés par E. PHILIPPE a beaucoup été discutée à l’époque de la construction des premiers établissements de bains, c’est un sujet encore à l’ordre du jour. La concession d’E. PHILIPPE est à rapprocher des Sociétés d’Economies Mixtes aujourd’hui proposées pour gérer les piscines.

A l’époque et à nouveau de nos jours, la natation et le sport–loisir ne sont pas toujours considérés comme des priorités. Ce n’est pas la création d’établissements de bains qui inquiètent mais les conséquences financières de leur exploitation.
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