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  Dans les années 1890, la propreté n’est plus considérée comme une affaire de confort et de "bienséance" convenant aux classes supérieures et dont les travailleurs pouvaient à la rigueur se passer. Les élus sont conscients que c’est aux ouvriers que les bains sont le plus nécessaires en raison même de la nature de leurs travaux (rappelons que les salles de bains n’existaient pas à l’époque).

Les élus locaux, appuyés par la volonté étatique, utilisent cet argument comme un outil électoral et les entrepreneurs, comme Edmond PHILIPPE, pour servir leurs intérêts financiers. Reconnu par les plus grands "Hygiénistes" de l’époque, ce dernier insistait tout particulièrement sur la pernicieuse influence de la malpropreté sur l’état général de santé qui prédispose à toutes les maladies infectieuses.

Ainsi, l’hygiène, devenue un véritable tremplin électoral, va jouer un rôle déterminant dans la création des bains. Pour faire reculer son taux de mortalité, la France est prête à investir dans l’hygiène.

En 1860, M. GUILLAUME, architecte à Paris, émet un exposé sur les avantages résultant de la création d’établissements modèles, de lavoirs et bains publics gratuits et à prix réduits qui doivent être placés dans les quartiers populeux, à la portée du personnel auquel ils sont destinés contrairement à E. PHILIPPE qui les conçoit luxueux.

L’itinéraire du client est alors le suivant : après une toilette complète (bains de sudations puis bains douches) le baigneur, absolument propre, peut se plonger dans le bain de natation ; en sortant de son bain ou avant d’y entrer, il est possible de se livrer à des exercices, un gymnase faisant partie du bain.

L’entrée de la piscine donne droit au linge (caleçon et serviette), à la cabine de déshabillage, aux différentes douches, à la salle de vapeur et au bassin bien sr. On y vient également pour faire sa lessive moyennant une modique somme. Les derniers équipements modernes sont alors à la disposition des ménagères pour 0,10 centimes du kilogramme de linge.

Mais le début du XXème siècle marque un tournant dans la pensée hygiéniste. L’intérêt pour la santé change. La détente et le contact avec la nature deviennent les fondements de l’hygiène moderne et on observe l’insertion du loisir dans les exigences de santé.

Parallèlement, jeux et sports se démocratisent. Cette nouvelle structure de l’action fixe à l’éducation d’autres propriétés que celles associées jusqu’ici à la définition de la santé. Au souci de fortifier la constitution de l’organisme, s’ajoute celui de développer les capacités d’adaptation.

En 1921, Charles PHILIPPE, fils d’E. PHILIPPE, déclare que les piscines à édifier sont dès lors essentiellement sportives. Cette étape dans l’histoire des piscines intervient simultanément à la reconnaissance de la natation en tant que discipline utile au développement physique et corporel de l’homme. Les piscines n’ont alors plus rien en commun avec les "bains", étant entendu que l’hygiène cédera la place aux sports.
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