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plan d’une savonnerie située rue Gaspar ouvriers de la savonnerie Debisschop 1905 triage des roses à la parfumerie Bruno Court à Grasse  

Jean Facon Fremaux, savonnier à Tourcoing sous la Restauration, un article de José Barbieux conservateur au Centre d’Histoire Locale, publié dans Nord Eclair du 11 et 12 janvier 1998,

" La savonnerie doit être considérée comme une activité annexe du travail de la laine. Avant toute autre opération, les laines brutes doivent être triées, lavées et dégraissées, débarrassées du suint. Des savonniers travaillaient donc à Tourcoing sous l’Ancien Régime, tel Chrétien Joseph Roussel qui en 1763 fit remplacer " cinq baques " en briques par des bacs en pierre. Le premier fabriquant sur lequel nous sommes vraiment documentés est Jean Facon Fremaux. Une partie de ses archives a été confiée au CHL par les descendants des savonniers Debisschop qui lui avait succédés sous le second empire et dont l’entreprise a subsisté jusque dans les années 1970. Ces documents sont essentiellement des lettres reçues par Jean Facon Fremaux, rue du Haze à Tourcoing. Conservées, car elles étaient pour lui des pièces comptables, elles permettent de connaître les fournisseurs de la savonnerie. La série commence en 1827 mais une pièce du 1er décembre porte une mention bien intéressante celle de son prédécesseur Castel–Petillon. Le savon fabriqué alors n’est pas le savon dur du type Marseille mais un savon mou, à base de potasse. Ce savon très facilement soluble dans l’eau a été employé longtemps dans l’industrie textile. D’une manière générale, le savon est une préparation à base de corps gras ou d’huile et de soude ou de potasse (alcali). Les alcalis employés par Facon Fremaux sont des potasses d’Amérique, de Russie, ou de Toscane ou des perlasses, toutes sont issues de l’incinération du bois.
" Parmi les savonniers de Tourcoing, il faut retenir les noms de Charles Roussel petit–fils de Chrétien Joseph Roussel. Charles Roussel a développé cette entreprise familiale et dans le même temps, il est entré en politique, pour devenir Maire de Tourcoing. On lui doit l’actuel Hôtel de ville. L’autre affaire importante est celle porté par l’association des familles Facon Fremaux et Debisschop dans la production de savon mou et de savon dur de type Marseille. A cette activité s’ajoute, sous l’impulsion d’Albert Debisschop à la fin des années 1920 le lancement d’une marque de savonnettes de toilette, " Benja ". L’épopée de Victor Vaissier est encore un témoignage de cette prospère activité . Celui–ci reprend la petite savonnerie familiale à la fin du 19è siècle. Il l’a transforme en grande entreprise familiale connue à travers le monde pour ses savons de luxes, appelé " les Princes du Congo ". Victor Vaissier devient le fournisseur officiel de la cour de Belgique, de Roumanie ou encore du Bey de Tunis. Par des techniques mercantiles particulièrement en avance pour son temps, il ravive l’imaginaire exotique et profite de la ferveur coloniale de l’époque pour accroître la prospérité de son affaire. Les concourants locaux sont les industries Paul Tranoy qui lance les " Prince du Caucase " et Charles Lequenne qui lui, trouve son inspiration auprès des " Princes du Nord ".
http://www.tourcoing.fr/
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