"Le but que nous nous sommes proposés en composant cet ouvrage est de faire appel à l’esprit d’observation des élèves plutôt qu’à leur mémoire. C’est surtout l’illustration de ce petit volume qui constitue son originalité
caractéristique. L’enfant, a–t–on dit, est tout yeux et nul autre sens que la vue ne lui fournit aussi rapidement autant de connaissances distinctes et précises".
Extrait de la préface de l’ouvrage de P. LEDOUX "Leçons de Choses", Cours élémentaire, Librairie Hachette, Paris, 1923. Programmes scolaires
Parce que beaucoup d’enfants quittent la scolarité à l’âge de treize ans et entrent dans la vie active, l’école se propose d’enseigner "tout le savoir pratique dont un homme a besoin sa vie durant". La classe débute par la traditionnelle leçon de Morale. Ecrite sur le tableau, elle est l’occasion d’engager une conversation sur une maxime célèbre. La solidarité, la politesse, les devoirs envers soi–même et envers les autres, l’amitié, le travail, l’amour de la Patrie, telles sont les valeurs enseignées par l’école. La lecture, l’écriture et le calcul sont les trois matières principales, celles qu’il n’est pas permis d’ignorer. A l’encre violette, les écoliers s’appliquent sur le papier quadrillé à écrire régulièrement et lisiblement, puis élégamment. Pour le calcul, on se sert d’un boulier. Après la Première Guerre Mondiale, il est remplacé par les buchettes. Les plus résistantes sont en noisetier. Le reste de la journée de classe est consacré à l’étude de la géographie et de l’histoire de France ainsi qu’aux leçons de choses. Ces dernières ont pour but d’éveiller l’esprit de l’enfant en lui faisant découvrir les réalités de son temps. Un chapitre est consacré aux moyens de transport, un autre aux sources d’énergie. Les leçons de choses montrent aussi des aspects de la vie quotidienne, comme les travaux des champs ou la vie à la ferme. Enfin, elles enseignent un savoir pratique à l’enfant en lui racontant la fabrication du pain ou la transformation de l’eau en vapeur. Depuis 1880, le sport est obligatoire. Malheureusement, à
cette date, aucun équipement sportif n’existe à Tourcoing. Aussi les enfants ne peuvent–ils faire de la gymnastique dans la cour de l’école que les jours de beaux temps. Pour la natation, on apprend à nager sur les bancs en reproduisant les mouvements de la brasse.
