• Un homme, une époque
  • Un Républicain engagé
  • Guérir est bien prévenir est mieux
  • Protéger la mère et le nourrisson
  • Eduquer et former l'enfant
  • Travail, sport et santé
  • Encadrer le travailleur
  • Assister les plus faibles
  • Exposition 1906
  • La guerre 14-18
  • Eduquer et former l'enfant

    L'apprentissage

    Gustave Dron est très engagé en faveur de l'apprentissage et de l’éducation professionnelle. Pour lui l’éducation est un gage d’émancipation pour l’ouvrier. Rejetant la lutte des classes, il pense que la classe ouvrière peut s’élever par le biais de la connaissance. Il est membre, en compagnie de Richard Weddington, de la société de protection des apprentis et des enfants employés dans les manufactures. La Ligue française de l’enseignement décide, en 1911, de réaliser une vaste enquête visant à démontrer aux pouvoirs publics l’importance de l’apprentissage. Pour ce faire, la Commission de l'enseignement professionnel de la Ligue sollicite le concours de personnalités particulièrement compétentes. Elle demande à Gustave Dron de soutenir son action.

    Il fait également partie, ainsi que son ami Labbé, inspecteur général de l'enseignement technique à Lille, du Conseil Supérieur de l'Enseignement Technique où il représente le ministre du commerce.La loi Astier du 25 juillet 1919 marque le début d’un enseignement professionnel unifié en matière d’apprentissage. Elle confie aux communes le soin d’organiser des cours professionnels ouverts aux jeunes de 14 à 17 ans et elle institue les classes de perfectionnement pour les adultes. Dorénavant les industriels ne peuvent employer que les jeunes gens qui suivent régulièrement les cours professionnels collectifs visés par la présente loi ou des cours analogues créés par eux-mêmes agréés et contrôlés.

    École pratique de filles - Institut Sévigné

    Collège de jeunes filles rue des Ursulines, détails de la porte d'entrée, dessin couleur sur calque, 1907.
    Archives municipales de Tourcoing, M4E1.

    La question de la formation de la main-d’œuvre n’est posée à propos des filles que pour un petit nombre d’industries (notamment celles du vêtement et du luxe). La question d’une formation aux "soins du ménage", gage de savoir-faire moral et technique, est précocement associée à la question de l’enseignement technique.

    En 1907, Gustave Dron obtient du conseil municipal la création d’une école pratique, commerciale, industrielle et ménagère. En 1898, il avait déjà supervisé la transformation de l’école Sévigné en école primaire supérieure (l’équivalent de notre collège). L’école s’installe en 1908, rue des Ursulines, dans le même bâtiment que le collège de jeunes filles. Comme pour l’Institut Colbert, l’école dépend du ministère du commerce. Les détentrices du certificat d’études primaire ainsi que les apprenties peuvent s’y inscrire. Comme pour les garçons, l’emploi du temps laisse une large place aux enseignements pratiques : 24 heures par semaine sont consacrées aux ateliers en première année, 27 en deuxième année et 30 en troisième année. Ces écoles comprennent diverses sections préparant à des métiers accessibles aux femmes de l’époque : la section industrielle forme notamment des couturières, des corsetières, des fleuristes, des modistes et des brodeuses. La branche commerciale accueille les filles qui se destinent aux emplois de sténodactylographes, de secrétaires, d’aide-comptables et de comptables. Il existe également une section supérieure d’enseignement commercial qui, en deux ans, prépare aux emplois de secrétaires ou de traductrices des grandes administrations. Les études durent trois ans. Des cours sont accessible aux adultes.

    Gustave Dron est persuadé de la nécessité de donner aux jeunes filles une formation ménagère sanctionnée d’ailleurs par le certificat d’aptitude professionnelle de maîtresse de maison. Cet enseignement dispense tout ce qu’une jeune fille doit savoir pour gérer son foyer : raccommodage, cuisine, entretien ménager.

    L'enseignement professionnel (Institut Colbert)

    Entrée de l'Institut Colbert, carte postale, sans date.
    Archives municipales de Tourcoing, série Fi supplément.

    Une des priorités des nouveaux élus républicains est d’offrir aux jeunes Tourquennois la possibilité de fréquenter des écoles gratuites et laïques. Les établissements scolaires de la ville, sont quasiment tous aux mains des congrégations religieuses et seuls quelques privilégiés peuvent les fréquenter. En 1881, la municipalité reçoit l’autorisation préfectorale pour l’acquisition d’un immeuble pouvant servir à la création d’une école laïque de garçons. Le 4 octobre, trois classes s’ouvrent au 10 de la rue de Gand.

    Au cours du conseil municipal du 4 juillet 1885, Gustave Dron, membre de la commission municipale de l’instruction publique présente un rapport soulignant la nécessité de la création d’une école d’enseignement primaire supérieur (notre collège actuel) avec cours professionnel. En effet, la loi oblige les enfants de 6 à 13 ans à recevoir au moins une instruction élémentaire. À 11 ans, ils passent le certificat d’études primaires. Mais que devient l’enfant diplômé entre 11 et 13 ans ? La grande majorité d’entre eux quitte l’école pour la fabrique. Si les parents souhaitent une poursuite des études, cela n’est pas possible puisqu’il n’y a pas d’école. Gustave Dron argumente devant le Conseil municipal « […] vous devez plus que des encouragements à ces fils d’ouvriers vous leur devez une école, un enseignement qui, tout en élevant leur niveau moral et intellectuel, constituera pour eux un apprentissage raisonné […] ».

    En 1887, il obtient l’ouverture d’une école primaire supérieure qui permet l’accès au certificat d’études, aux brevets ou à l’école normale, mais pas encore d’une section professionnelle. Le 15 novembre 1889, la ville de Tourcoing choisit de donner le nom d’Institut Colbert à cet établissement. En 1906, Gustave Dron, souhaite qu’on ouvre une École Pratique du Commerce et de l’Industrie dans les locaux de l’Institut Colbert. La création de tels établissements est encouragée par la loi du 26 janvier 1892, afin de former des employés de commerce et des ouvriers habiles et instruits.

    Pour cela, des travaux d’agrandissements sont entrepris. Les deux maisons des numéros 6 et 8 de la rue de Gand sont démolies. L’Institut Colbert s’ouvre désormais sur la rue Gabriel Péri. L’école primaire supérieure existante dépend du ministère de l’Instruction publique et l’école pratique du ministère du Commerce, le personnel et le matériel sont mis en commun comme le prévoit la loi. C’est Demolon, le directeur de l’école primaire, nommé par le ministère de l’Instruction publique qui dirige l’ensemble avec une sous-direction particulière pour l’école pratique. Le personnel enseignant dépend du ministère du commerce.

    La durée des études est de trois ans. Les élèves qui subissent avec succès l'examen de sortie obtiennent un certificat d'études pratiques commerciales ou industrielles. Pour Gustave Dron, l’expérience acquise à l’atelier n’est pas suffisante pour obtenir un rendement uniforme des ouvriers. Il est inconditionnellement soutenu en cela par Labbé qui souhaite également que la notion de main-d’œuvre soit remplacée par celle d’ouvrier mécanicien. Il donc faut substituer le mécanicien au manœuvre ce qui permet à l’ouvrier de dominer la machine et non plus d’être asservi par elle. La plus grande qualification des ouvriers permet également de lutter contre la concurrence étrangère. Cette école pratique propose également des cours, le soir, pour les jeunes ouvriers. Gustave Dron déplore que les familles préfèrent orienter leurs enfants vers des carrières administratives ou libérales plutôt qu’industrielles.

    L'école académique ou école des Beaux-Arts

    Une des priorités des nouveaux élus républicains est d'offrir aux jeunes Tourquennois la possibilité de fréquenter des écoles gratuites et laïques. Les établissements scolaires de la ville, sont quasiment tous aux mains des congrégations religieuses et seuls quelques privilégiés peuvent les fréquenter. En 1881, la municipalité reçoit l'autorisation préfectorale pour l'acquisition d'un immeuble pouvant servir à la création d'une école laïque de garçons. Le 4 octobre, trois classes s'ouvrent au 10 de la rue de Gand.

    Au cours du conseil municipal du 4 juillet 1885, Gustave Dron, membre de la commission municipale de l'instruction publique présente un rapport soulignant la nécessité de la création d'une école d'enseignement primaire supérieur (notre collège actuel) avec cours professionnel. En effet, la loi oblige les enfants de 6 à 13 ans à recevoir au moins une instruction élémentaire. À 11 ans, ils passent le certificat d'études primaires. Mais que devient l'enfant diplômé entre 11 et 13 ans ? La grande majorité d'entre eux quitte l'école pour la fabrique. Si les parents souhaitent une poursuite des études, cela n'est pas possible puisqu'il n'y a pas d'école. Gustave Dron argumente devant le Conseil municipal « […] vous devez plus que des encouragements à ces fils d'ouvriers vous leur devez une école, un enseignement qui, tout en élevant leur niveau moral et intellectuel, constituera pour eux un apprentissage raisonné […] ».

    En 1887, il obtient l'ouverture d'une école primaire supérieure qui permet l'accès au certificat d'études, aux brevets ou à l'école normale, mais pas encore d'une section professionnelle. Le 15 novembre 1889, la ville de Tourcoing choisit de donner le nom d'Institut Colbert à cet établissement. En 1906, Gustave Dron, souhaite qu'on ouvre une École Pratique du Commerce et de l'Industrie dans les locaux de l'Institut Colbert. La création de tels établissements est encouragée par la loi du 26 janvier 1892, afin de former des employés de commerce et des ouvriers habiles et instruits.

    Pour cela, des travaux d'agrandissements sont entrepris. Les deux maisons des numéros 6 et 8 de la rue de Gand sont démolies. L'Institut Colbert s'ouvre désormais sur la rue Gabriel Péri. L'école primaire supérieure existante dépend du ministère de l'Instruction publique et l'école pratique du ministère du Commerce, le personnel et le matériel sont mis en commun comme le prévoit la loi. C'est Demolon, le directeur de l'école primaire, nommé par le ministère de l'Instruction publique qui dirige l'ensemble avec une sous-direction particulière pour l'école pratique. Le personnel enseignant dépend du ministère du commerce.

    La durée des études est de trois ans. Les élèves qui subissent avec succès l'examen de sortie obtiennent un certificat d'études pratiques commerciales ou industrielles. Pour Gustave Dron, l'expérience acquise à l'atelier n'est pas suffisante pour obtenir un rendement uniforme des ouvriers. Il est inconditionnellement soutenu en cela par Labbé qui souhaite également que la notion de main-d'œuvre soit remplacée par celle d'ouvrier mécanicien. Il donc faut substituer le mécanicien au manœuvre ce qui permet à l'ouvrier de dominer la machine et non plus d'être asservi par elle. La plus grande qualification des ouvriers permet également de lutter contre la concurrence étrangère. Cette école pratique propose également des cours, le soir, pour les jeunes ouvriers. Gustave Dron déplore que les familles préfèrent orienter leurs enfants vers des carrières administratives ou libérales plutôt qu'industrielles.

    Les cantines

    Une cantine de Tourcoing, photographie, sans date.
    Archives municipales de Tourcoing, Fi supplément.

    Une des priorités des nouveaux élus républicains est d'offrir aux jeunes Tourquennois la possibilité de fréquenter des écoles gratuites et laïques. Les établissements scolaires de la ville, sont quasiment tous aux mains des congrégations religieuses et seuls quelques privilégiés peuvent les fréquenter. En 1881, la municipalité reçoit l'autorisation préfectorale pour l'acquisition d'un immeuble pouvant servir à la création d'une école laïque de garçons. Le 4 octobre, trois classes s'ouvrent au 10 de la rue de Gand.

    Au cours du conseil municipal du 4 juillet 1885, Gustave Dron, membre de la commission municipale de l'instruction publique présente un rapport soulignant la nécessité de la création d'une école d'enseignement primaire supérieur (notre collège actuel) avec cours professionnel. En effet, la loi oblige les enfants de 6 à 13 ans à recevoir au moins une instruction élémentaire. À 11 ans, ils passent le certificat d'études primaires. Mais que devient l'enfant diplômé entre 11 et 13 ans ? La grande majorité d'entre eux quitte l'école pour la fabrique. Si les parents souhaitent une poursuite des études, cela n'est pas possible puisqu'il n'y a pas d'école. Gustave Dron argumente devant le Conseil municipal « […] vous devez plus que des encouragements à ces fils d'ouvriers vous leur devez une école, un enseignement qui, tout en élevant leur niveau moral et intellectuel, constituera pour eux un apprentissage raisonné […] ».

    En 1887, il obtient l'ouverture d'une école primaire supérieure qui permet l'accès au certificat d'études, aux brevets ou à l'école normale, mais pas encore d'une section professionnelle. Le 15 novembre 1889, la ville de Tourcoing choisit de donner le nom d'Institut Colbert à cet établissement. En 1906, Gustave Dron, souhaite qu'on ouvre une École Pratique du Commerce et de l'Industrie dans les locaux de l'Institut Colbert. La création de tels établissements est encouragée par la loi du 26 janvier 1892, afin de former des employés de commerce et des ouvriers habiles et instruits.

    Pour cela, des travaux d'agrandissements sont entrepris. Les deux maisons des numéros 6 et 8 de la rue de Gand sont démolies. L'Institut Colbert s'ouvre désormais sur la rue Gabriel Péri. L'école primaire supérieure existante dépend du ministère de l'Instruction publique et l'école pratique du ministère du Commerce, le personnel et le matériel sont mis en commun comme le prévoit la loi. C'est Demolon, le directeur de l'école primaire, nommé par le ministère de l'Instruction publique qui dirige l'ensemble avec une sous-direction particulière pour l'école pratique. Le personnel enseignant dépend du ministère du commerce.

    La durée des études est de trois ans. Les élèves qui subissent avec succès l'examen de sortie obtiennent un certificat d'études pratiques commerciales ou industrielles. Pour Gustave Dron, l'expérience acquise à l'atelier n'est pas suffisante pour obtenir un rendement uniforme des ouvriers. Il est inconditionnellement soutenu en cela par Labbé qui souhaite également que la notion de main-d'œuvre soit remplacée par celle d'ouvrier mécanicien. Il donc faut substituer le mécanicien au manœuvre ce qui permet à l'ouvrier de dominer la machine et non plus d'être asservi par elle. La plus grande qualification des ouvriers permet également de lutter contre la concurrence étrangère. Cette école pratique propose également des cours, le soir, pour les jeunes ouvriers. Gustave Dron déplore que les familles préfèrent orienter leurs enfants vers des carrières administratives ou libérales plutôt qu'industrielles.

    Les amicales laïques

    Les lois sur l’enseignement sont en partie fondées sur la conviction que l’éducation permet l'introduction progressive des idées républicaines jusque dans les régions de France les plus isolées. C’est pour cela que d’importants efforts sont faits pour que l’école devienne majoritairement laïque alors qu’auparavant elle est confiée aux soins des congrégations religieuses. La transition ne se fait pas sans mal. Être élève d’une école laïque n’est pas toujours facile à assumer.

    Les amicales scolaires ont pour but de créer une solidarité entre les anciens, de fournir des contacts professionnels mais aussi d’organiser des activités sportives ou culturelles. Celle du lycée Colbert, par exemple, est créée le 18 décembre 1887. Elle ne compte que 23 membres dans les premières années tant on ose peu dire que l’on sort de la "laïque" ; beaucoup rechignent encore à fréquenter l’amicale, de craintes de représailles ou d’une conséquence regrettable sur leur emploi. En 1894, pour donner une impulsion à l’Amicale Colbert, un grand concert est donné dans la cour d’honneur de l’Hôtel de ville. En 1898, le nombre d’adhérents passe à 240. Gustave Dron, en fervent républicain, ne manque pas de soutenir activement les initiatives de ces associations.

    Les Dames Charitables

    Programme d'une séance récréative offerte aux élèves des écoles communales par l'association des Dames charitables, 25 décembre 1900.
    Archives municipales de Tourcoing, R1B 26-27.

    En 1892, Madame Leloir et sa fille, Maria Dron-Leloir (épouse de Gustave Dron) créent une association dont le but est de distribuer des secours en nature aux enfants des familles nécessiteuses. Cette démarche vise à contribuer à la fréquentation des écoles laïques en offrant un soutien caritatif analogue à celui des établissements religieux. Le conseil d’administration est exclusivement féminin. Elle prend pour nom "Association des Dames charitables". Madame Marie-Célestine Leloir en reste la présidente jusqu’à son décès en 1922. Les dons sont distribués deux fois par an. Cette association reconnue d’utilité publique, en avril 1915, est financée par une subvention de la caisse des écoles de la ville, des fonds privés mais aussi par l’organisation de manifestations. À l’occasion des fêtes de Noël, des spectacles sont offerts aux enfants des écoles.

    L'Union post-scolaire

    Cette association est fondée par Gustave Dron en 1912 afin de gérer les œuvres post-scolaires. Elle est dirigée par un comité de 22 membres dont deux conseillers municipaux. Elle occupe un immeuble rue du Haze pourvu de salles de jeux, de spectacles, de conférences et d’une bibliothèque en plus des locaux administratifs. Quatre terrains de jeux et une salle de gymnastique sont également mis à la disposition de l’Union post-scolaire. Elle offre ainsi aux jeunes des activités physiques et intellectuelles.

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