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L’estaminet est, par excellence, le siège des associations. Réunis autour d’une table, les sociétaires s’adonnent aux jeux de cartes tout en partageant, entre amis, le goût des longues pipes. Quel paradoxe pour notre société actuelle où bien loin d’être considéré comme un plaisir, le tabagisme est combattu avec vigueur ! Beaucoup d’associations, en effet, assuraient la promotion du tabac : " [.] et aura pour but de propager le goût des longues pipes " (art. 1er du règlement de la société les " Sans Cravattes ", établie rue de la Croix– Rouge chez Henri Lagache), " les sociétaires sont obligés de fumer aux assemblées " (art. 8 du règlement de la société les " Sans Soucis ", dont le siège se situe rue de Menin, à l’estaminet Grand Verre). Au sein de ces associations, les membres sont soumis à de nombreuses obligations : ainsi chaque sociétaire doit avoir sa pipe numérotée et celle–ci doit être posée au râtelier au numéro correspondant ; tout sociétaire qui se permet de fumer avec la pipe d’un camarade sans autorisation encourt une amende ; il est également formellement interdit de fumer avec sa pipe en dehors du siège de la société sous peine d’une amende ; enfin, si un sociétaire casse sa pipe ou celle de son camarade, il doit payer une amende et remplacer la pipe cassée à ses frais. Les sociétaires ont plaisir à se retrouver autour d’une table pour jouer au " T’as Minti ", au " Piquet ", au " Carabin ", au " Bonneteau ", au " Piché " : autant de jeux où compétition rime avec bonne humeur et convivialité.


La première expérience aérostatique date du 27 aot 1783 avec l’ascension de César Charles du Champ–de–Mars, à Paris, à bord d’un ballon à hydrogène. En 1785, a lieu la première traversée de la Manche en ballon. Vers la fin du XIXème siècle, le got des ballons est à la mode : le programme d’une fête, d’une kermesse, d’une foire ne va pas sans une ascension de ballon. Ainsi, lors de l’Exposition Internationale des Industries Textiles de 1906, un ballon captif à trois cent mètres permet aux visiteurs, qui ont assez d’audace, de découvrir Tourcoing et sa région comme s’ils étaient à la troisième plate–forme de la Tour Eiffel, reportant l’horizon à cinquante kilomètres à la ronde. Toutefois, l’accident récent de Palmyr Duhem, aéronaute tourquennois, et de son fils, dut faire hésiter bien des gens. En effet, Palmyr Duhem, qui n’était pas mauvais gymnaste, avait installé un trapèze volant sous la nacelle. Tandis que le ballon montait, Palmyr Duhem se pendait par les pieds, par les mains et faisait, entre ciel et terre, des tours d’acrobatie. Ce jour–là, le 14 juillet 1902, il prit son fils Louis, âgé de sept ans, avec lui. Alors que Palmyr Duhem était sur le trapèze, celui–ci toucha un pignon et provoqua la chute de l’acrobate, laissant l’enfant seul dans la nacelle. Heureusement, Louis connaissait la manouvre et réussit à atterrir dans le Hainaut!


Certaines associations sont particulièrement originales. Ainsi, il existe à Tourcoing, au XIXème siècle, des sociétés de célibataires ! La Société de l’Union, constituée en 1842, réunit des célibataires (cent au maximum) à l’estaminet du Château, chez Vanaverbeck–Dujardin. Lors de sa création, cette association a prévu d’exclure les célibataires dès qu’ils se marient et de leur réclamer une amende de quinze francs ! Le préfet s’opposa néanmoins à cette dernière clause. La société des " Gais célibataires " comprend, quant à elle, quarante membres au maximum qui se réunissent à l’estaminet du Nouveau Casino, rue d’Anvers. Cette association est fondée en 1893. Pour s’occuper, les sociétaires jouent aux dominos, au tric–trac, aux dames ou encore aux cartes. La bière et le genièvre sont tolérés !
http://www.tourcoing.fr/
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