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Socit de secours mutuels Saint ChristopheSance rcrative Dames charitablesCercles catholiques d'ouvriers  
Les sociétés de secours mutuels sont instituées sous Louis–Napoléon Bonaparte. Un décret du 26 mars 1852 établit en effet que " chacune des communes où l’utilité en aura été reconnue " devra instituer une société dont le but est " d’assurer des secours temporaires aux sociétaires malades, blessés ou infirmes, et de pourvoir à leurs frais funéraires ". Ces sociétés sont placées sous la tutelle du gouvernement. Ce dernier examine leurs tarifs de cotisations et de paiement de journées de maladie. De vingt–huit en 1871, le nombre des sociétés approuvées passe à onze en 1902. Pourtant, même si le nombre d’association de secours mutuels a diminué, le nombre d’adhérents a, au contraire, augmenté. Cette évolution montre donc que ces sociétés deviennent de plus en plus puissantes, en concentrant les membres dans un nombre limité de grandes sociétés. Néanmoins, elles connaissent des difficultés financières. Elles doivent en effet secourir les sociétaires malades tout en assurant une pension de retraite aux sociétaires âgés. Accaparées par les besoins immédiats, de nombreuses sociétés sont incapables de cotiser à une Caisse de retraite nationale. La municipalité semble d’ailleurs avoir une part de responsabilité dans ces difficultés : bien qu’elle soit tenue, par la loi, de fournir un local à toute nouvelle société, elle ne le fait que très rarement. De plus, les subventions municipales demeurent nettement insuffisantes.


" La société : tous pour chacun, chacun pour tous, telle est la devise des sociétés humaines " (Vessiot). Cette définition de la société, que l’on peut lire sur l’affiche imprimée à l’occasion de l’organisation de la fête de Noël 1900 pour les élèves des écoles publiques de la ville, résume à elle seule l’ouvre des Dames charitables de Tourcoing. En effet, la raison d’être de cette association, fondée en 1892, est de venir en aide aux enfants nécessiteux des écoles communales en leur distribuant des vêtements et des chaussures. A cet effet, les dons en nature ou en argent sont reçus au siège de la société, établi à l’école communale des filles, située rue de Lille. La distribution de ces dons est faite au moyen de bons qui sont remis par la trésorière de l’association aux instituteurs et institutrices de la ville. Ceux–ci procèdent ensuite à leur répartition auprès des élèves pauvres de leurs écoles. A partir de 1900, les Dames charitables organisent une fête de Noël au cours de laquelle les enfants reçoivent des jouets et des vêtements. Un spectacle est alors organisé avec, comme temps fort de la journée, une projection d’images en couleur, appelées alors " vues cinématographiques ". Des artistes sont invités mais les enfants participent également à des pièces de théâtre comique, à des ballets tziganes et l’inévitable Guignol. Tout au long du spectacle, la musique est assurée par une fanfare et un pianiste.


De manière à endiguer la déchristianisation de la classe ouvrière et surtout à l’éloigner du socialisme, des sociétés sont organisées. Elles ont pour but de renforcer les liens entre patrons et ouvriers en formant des organismes justement chargés de les réunir. Cette action se décline notamment sous la forme de cercles catholiques d’ouvriers. La ville de Tourcoing en dénombre trois, fondés au XIXème siècle (deux sociétés ont leur siège dans le quartier de la Croix–Rouge ; elles sont créées en 1874 et 1880). Très bien organisés, ces cercles ont un rayonnement au niveau national, étant intégrés dans une fédération intitulée " le Comité de l’Oeuvre ". Au niveau de la ville, ils sont suscités par des comités locaux constitués par les classes dirigeantes. On comprend donc aisément que leurs règlements soient empreints d’un souci évident de respect de la hiérarchie et de la charité chrétienne. D’ailleurs, les conditions d’admission des membres sont très strictes : les candidats doivent être âgés d’au moins seize ans et sont soumis à un examen de passage. Il faut également rappeler que, si ces cercles souhaitent réconcilier patrons et ouvriers, ils ne veulent pas remettre en cause l’inégalité des conditions sociales. Cette inégalité est considérée comme l’un des fondements de l’ordre social. Ainsi, lors de l’inauguration du local de l’un de ces cercles, en 1876, rue de la Cloche, François Masurel–Pollet, s’exprime en ces termes : " Notre ouvre veut le bien de l’ouvrier, mais elle le veut dans les conditions tracées par la Providence. Si, oubliant ces conditions, l’ouvrier n’accepte pas la direction de son maître, c’est en vain qu’il aspire à un sort meilleur ".
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