Au début du XIXème siècle, beaucoup de petits Tourquennois
travaillent dans les manufactures dès l’âge de huit
ans. Le maigre salaire qu’ils ramènent à la maison est
très utile. A cette époque, l’instruction est un luxe.
Seules les classes privilégiées ont accès à l’école.
Ainsi, en 1821 à Tourcoing, il n’y a que 658 écoliers
sur un total de 2444 enfants âgés de six à treize ans.
En 1828, le Ministère de l’Instruction Publique est
créé. Cinq ans plus tard, la loi Guizot oblige les communes
à se doter d’une école primaire. Vers 1850, Tourcoing
en possède huit.A la veille de 1880, les quinze écoles primaires de
Tourcoing accueillent 2511 garçons et 1980 filles. Les
classes sont surchargées. Tous les jours la mairie doit
refuser des billets d’admission à de nouveaux élèves.
En 1881 et en 1882, le Ministre de l’Instruction Publique
Jules FERRY prend deux mesures décisives : l’école devient
gratuite et obligatoire pour les enfants âgés de six
à treize ans. Dans le même temps, l’école est laïcisée,
c’est–à–dire que l’enseignement de l’éducation religieuse
disparaît au profit de l’instruction civique et morale. A Tourcoing, dans chaque quartier, les constructions
d’écoles se multiplient. Entre 1881 et 1887, sept nouvelles
écoles primaires sont créées. A la fin du siècle, 9917
écoliers fréquentent les trente huit écoles primaires