Au départ, l’école ne se distingue pas des autres bâtiments
de la ville ou du village. Le plus souvent elle s’établit
là où elle le peut. Ainsi en 1850 à Tourcoing, une école
s’installe dans un ancien café de la rue des Ursulines.
Il arrive parfois même qu’un instituteur ouvre une école
dans sa propre maison. Les problèmes sont nombreux. Il n’y a la plupart du
temps, qu’une seule classe par école, où s’entassent
plus de cent élèves. Les salles sont basses, obscures,
pas chauffées et mal aérées. Les écoliers n’ont pas
de cour pour jouer pendant la récréation. En 1878, le Ministre de l’Instruction Publique, Victor
DURUY, oblige les communes à acquérir des Maisons d’Ecoles.
La création de la Caisse des Ecoles fournit aux communes
les crédits nécessaires. Le 26 février 1881, la ville de Tourcoing décide de
construire trois écoles primaires de filles (rue du
Blanc Seau, rue Houchard et rue des Cinq Voies) et deux
écoles de garçons (rue du Pont–de–Neuville et rue du
Flocon). Les plans des bâtiments doivent respecter des règles
très strictes pour être acceptés par le Ministère de
l’Instruction Publique. Les classes, désormais bien
éclairées et aérées, ne peuvent contenir plus de cinquante
élèves. Les préaux doivent être couverts et les cours
de récréations pavées. Aujourd’hui encore subsistent à Tourcoing nombreuses
de ces écoles au style si caractéristique.