Les Jeux Olympiques ont lieu à Paris. Depuis plus
d’une année Paul BEULQUE y songeait. Il ne pensait plus
qu’à mettre au point cette équipe essentiellement tourquennoise.
Cinq joueurs sur sept étaient tourquennois (PADOU, DUJARDIN,
DEBORGIES, DELBERGHE, DESMETTRE). "Plus de jeu en attaque
placée, un maniement rapide de la balle, des déplacements
sur les ailes.Il fallait surprendre l’adversaire par
une tactique nouvelle, par la vitesse des joueurs et
surtout par la vitesse du ballon".
L’entraîneur tourquennois disposait, pour ce faire,
d’une équipe puissante, entraînée et rapide à l’image
de joueurs comme Henri PADOU. Les joueurs de l’équipe
possédaient des mensurations importantes pour l’époque
(une taille moyenne de 1 m 80 et un poids moyen de 80
kg). Cette équipe se devait de sortir victorieuse du
tournoi qui se déroulait en plus dans notre pays. Ce
fut fait, en finale contre la Belgique. Le retour à
Tourcoing fut triomphal. Les vainqueurs disparurent
sous les fleurs, le champagne coula à flots mais l’entraîneur
songeait déjà "dans quatre ans ils seront sept". Ce
rêve ne se réalisa pas mais l’équipe de France toujours
entraînée par Paul BEULQUE se classera troisième aux
J.O. de 1928 et quatrième aux Jeux de 1936. Dans un
match international de la France en 1930, les sept joueurs
étaient tourquennois.
Cette année 1924 se termina de la façon la plus bizarre.
Champions du monde ou presque, les E.N.T. ne furent
pas champions de France. Une décision de la F.F.N. priva
de l’équipe PADOU, DELBERGHE, DEBORGIES et DESMETTRE
; la trop grande surexcitation des remplaçants fit perdre
la finale. C’est le seul titre qui manque aux E.N.T.
dans la période de 1909 à 1953.