L’âge minimum pour le début est fixé à 11 ans. La
durée de la première séance est fixée à 10 minutes puis
augmente progressivement. La discipline est de tous
les instants. La séance se réalise dans le silence absolu.
Pour rationaliser l’apprentissage au plus grand nombre,
Paul BEULQUE, avec l’aide d’un industriel roubaisien
(WROMAN), fabriquera son appareil de suspension collective
pouvant "débiter" jusqu’à 60 élèves à l’heure. La procédure
d’apprentissage consiste à décomposer le mouvement global
de la brasse en quatre temps et du dos en trois temps.
La cadence des mouvements est même définie par des partitions
musicales pour batterie en fonction de la nage et du
tempérament de l’élève. Le passage à la nage complète
se fait de façon progressive et la démarche est suffisamment
simple pour que toutes les personnes de bonne volonté
et les instituteurs puissent se mettre à diriger l’étude
de la natation.
Cette méthode aura des résultats remarquables et alimentera
le club en effectif (les meilleurs scolaires se voyaient
offrir la gratuité de l’accès à la piscine l’année suivante
dans le cadre des horaires du club). Elle sera copiée
et prise en exemple dans la France entière (reconnue
comme méthode nationale par la Fédération Française
de Natation de 1922 à 1945). Elle sera abandonnée à
partir des années 60/70 pour laisser la place à une
pédagogie moins analytique et plus moderne. C’est finalement
un de ses élèves, R. CATTEAU, qui proposera une méthode
plus globale et synthétique (équilibre, respiration,
propulsion) sans soutien ni artifice.