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U.S.T Match U.S.TJoyeux cyclistes des PhalempinsCyclisme vainqueurJeunesse du Blanc Seau Gymnastique Haltrophilie Club TourquennoisApprendre à nager à vos enfants Equipe E. N. T. 1924   ban
Les sociétés sportives sont nombreuses, avant 1914, à Tourcoing. Elles sont nées de l’initiative privée et sontsoutenues par l’administration municipale. L’Union Tourquennoise et la Jeunesse du Blanc Seau sont les plus importantes. L’Union Sportive de Tourcoing (U.S.T.) a vu le jour lors d’une réunion des Anciens Elèves du lycée de la ville, le 12 mai 1898. Elle n’a alors pour but que la pratique du football. Ne disposant, pour tout terrain, que d’une pâture, les débuts du club sont pénibles. Affiliée en septembre à la Fédération de Football, l’U.S.T. se contente, la première année de son existence, de disputer quelques matches amicaux. Après cette première année de rodage, le départ est foudroyant : l’équipe ustienne, nouvelle en championnat, obtient le titre de Champion du Nord 1899–1900. La " grande époque " de l’Union commence. Le club se dote d’un stade, rue de Gand, en 1906 : ce stade prendra le nom de Charles Van de Veegaete en hommage à ce pionnier du sport tourquennois, fondateur et animateur de l’U.S.T., et arbitre pendant vingt ans. Cette période faste s’achève en 1932 avec l’institutionnalisation du professionnalisme. Le manque de moyens financiers oblige les dirigeants du club à y renoncer, malgré deux tentatives. La réussite rapide de l’équipe de football a des répercussions sur l’avenir du club. En effet, sous l’impulsion de M. Beltête, son nouveau président, s’organisent en son sein des sections de marche, d’athlétisme et de cyclisme. Dès lors, la vie multiple de l’U.S.T. revêt autant d’aspects que de sections. Il existe également une section de basket, de judo, de patinage artistique, de danse, de tennis, etc.

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Tourcoing est également une pépinière de champions cyclistes. Mais comment se pratique le cyclisme ? Au début de son existence, il se déroule dans une enceinte fermée, le vélodrome, à l’image de l’hippodrome pour les courses de chevaux. La course sur route fait alors l’objet de nombreuses critiques : parcours non homogènes, zones à risques, et surtout intensité de l’effort. Il n’est donc pas surprenant de constater que les courses sur routes rencontrent d’abord un succès mitigé, à la différence des courses sur pistes. Pourtant, la tendance s’inverse progressivement. Des épreuves de ville à ville sont organisées à la fin des années 1890, tel que le Paris–Roubaix en 1896. La première édition d’après–guerre élève d’ailleurs la course au rang de mythe. Le peloton traverse alors des régions dévastées par les combats et des secteurs pavés particulièrement éprouvant pour l’organisme : l’Enfer du Nord est né. En 1903, c’est la naissance du Tour de France. L’initiateur en est Henri Desgrange, directeur du journal L’Auto. La grande nouveauté réside dans le profil de l’épreuve : les cyclistes traversent le pays, de ville en ville, parcourant ainsi près de 2500 kilomètres. Pour cette première édition, la ville de Tourcoing est à l’honneur. Le classement général est très prometteur pour l’avenir : le Touquennois Catteau est 10ème. Les habitants ne s’y trompent d’ailleurs pas : à son retour, il est accueilli et fêté en héros. Le cyclisme tourquennois est à nouveau en haut de l’affiche en 1929 à l’occasion de la trentième édition de la classique Paris–Roubaix. Trois Tourquennois sont en effet classés parmi les six premiers : Armand Van Bruaene, 4ème, Gaston Rebry, 5ème et Félicien Vervaecke, 6ème . Notons également l’existence de la course Tourcoing–Dunkerque, épreuve de 200 kilomètres, imaginée par Charles Deruyter, vendeur et réparateur de cycles, installé à Tourcoing, et dont le palmarès est éloquent : 2ème de Paris–Roubaix, leader momentané du Tour de France de 1912, recordman des 24 heures sur piste.

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La défaite de 1870 a été vécue comme un traumatisme car inattendue. Au lendemain de la guerre, chacun recherche les causes de la défaite et les solutions permettant à la France de prendre sa revanche et de reconquérir les provinces perdues, l’Alsace et la Lorraine. La gymnastique fait partie de ces moyens appelés au secours de la patrie. Pour Jules Galland, président de la société de gymnastique " La Cambrésienne ", des soldats mal entraînés sont voués à la mort : seule la gymnastique peut convenablement préparer au combat. La gymnastique se développe parallèlement et en concurrence avec le sport proprement dit, et touche principalement les milieux populaires. Il en existe plusieurs sortes : – la gymnastique militaire qui allie exercices physiques, parfois violents, utilisant les anneaux, les barres parallèles, à une éducation morale, valorisant le courage et le sacrifice de soi ; – la gymnastique médicale dont le but est à la fois l’hygiène et la santé ; – le culturisme qui apporte une dimension esthétisante à la gymnastique. Le grand mouvement de création des sociétés de gymnastique commence dans le Nord en 1879 avec la fondation de l’Association régionale des Gymnastes du Nord par Cyrille Wachmar. Les sociétés de gymnastique se réunissent lors de concours et spectacles, qui se déroulent suivant le même schéma : il y a tout d’abord un défilé des sociétés présentes avec des démonstrations le long du parcours, puis des concours sur un stade, ensuite la remise des prix et enfin les banquets officiels. Les exercices présentés sont réalisés collectivement. La pyramide en est l’un des plus représentatif : suivant un dispositif savant, les gymnastes se soutiennent réciproquement pour élever la pyramide le plus haut possible dans le ciel. Cet exercice, qui repose sur la force et l’équilibre, incarne les valeurs essentielles de la gymnastique d’alors : solidarité et dévouement de l’individu au groupe.

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Tourcoing est considérée, au moins jusqu’après la Seconde Guerre Mondiale, comme un exemple en France tant sur le plan sportif qu’au niveau de la natation scolaire. En effet, en 1904, le sénateur–maire Gustave Dron, ému par les statistiques établissant qu’un grand nombre de personnes se noyait chaque année, fait construire une piscine. Pour enseigner la natation, il convoque Paul Beulque, réputé le meilleur nageur de la ville. Avant même la fin de la construction de la piscine et, sous l’impulsion de ce dernier et de Florent Laporte, une société de natation est créée : les Enfants de Neptune de Tourcoing (E.N.T.). Paul Beulque dirige en personne la formation des jeunes nageurs et l’entraînement des E.N.T. jusqu’à sa mort survenue en 1944. En 1911, il met au point sa méthode de natation (elle sera copiée et prise en exemple dans la France entière et même reconnue comme méthode nationale par la Fédération Française de Natation de 1922 à 1945). Chaque année, des centaines d’enfants nageurs sortent de ces cours et viennent alimenter l’effectif des E.N.T. : c’est le but secret de Paul Beulque ( les meilleurs scolaires se voient en effet offrir la gratuité de l’accès à la piscine l’année suivante dans le cadre des horaires du club). Les E. N.T. remportent de nombreux prix, notamment l’équipe de water–polo qui devient vingt–six fois championne de France. Tourcoing devient même la capitale de ce jeu. De grands nageurs ont été formés aux E.N.T. tels que Henri Padou (il a été, en son temps, l’un des sportifs français les plus populaires tant en France qu’à l’étranger. Une anecdote raconte qu’un jour, il reçut une lettre de Chine dont l’adresse était réduite à sa plus simple expression : " Henri Padou France ").
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